L’équipe

Vous retrouverez ici les coordonnées des membres de l’équipe ainsi que leurs thèmes de recherche.

A
Marine Airiau Docteure en droit privé - Enseignant-chercheur contractuelle à l'Université de Strasbourg Université de Strasbourg

J'ai soutenu ma thèse de droit privé, spécialité droit pénal et sciences criminelles, en septembre 2017 à l’Université de Strasbourg. Elle était dirigée par le Professeur Jocelyne Leblois-Happe et elle porte sur : "Le traitement judiciaire des auteurs de violences au sein du couple".

En tant que juriste, je contribue actuellement à deux autres recherches. La première "VioCo-ProVic: Violences conjugales -Protection des victimes: Usages et conditions d'application dans les tribunaux français des mesures judiciaires de protection des victimes de violences au sein du couple", financée par la Mission Recherche Droit et Justice (GIP), est portée par le laboratoire SAGE (UMR 7363) sous la responsabilité scientifique de Solenne Jouanneau, sociologue. La seconde s'intitule " STAGEVAL : Évaluation des politiques pénales - Les stages de sensibilisation aux dangers de l'usage de produits stupéfiants et de sensibilisation à la sécurité routière », sous la responsabilité scientifique du Professeur de droit Jocelyne Leblois-Happe et du sociologue Patrick Colin, Maître de conférences.

J'ai notamment deux communications qui ont été publiées sur le thème des violences conjugales:

-« La coexistence des droits et son influence sur la pratique judiciaire : la fabrique du traitement des violences commises au sein du couple », in E. Rhinn, G. Wattellin, M. Aras, Y. Ganne, J.-B. Varoqueaux (dir.), La coexistence des droits, Éditions Mare et Martin, 2019,  p. 179-194.

- « Le harcèlement psychologique : une avancée dans le traitement de la violence au sein du couple?», in R. BRETT, G. DELMAS, A. MICHEL, N. WAGENER (dir.), Violence et droit, L’Harmattan, collec. PUS, 2012, p. 117-131.

Thèmes du domaine de recherche :-Droit pénal et procédure pénale : les violences intrafamiliales / le traitement judiciaire réservé à ce contentieux

-Droit de la peine : prononcé de la peine / aménagement de la peine / alternatives aux poursuites

-Droit de la famille : ordonnances de protection / autorité parentale / enfants témoins des violences

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Marine Airiau Docteure en droit privé - Enseignant-chercheur contractuelle à l'Université de Strasbourg
B
Céline Bessière Professeure de sociologie Université Paris-Dauphine, IRISSO

En tant que sociologue, je m’intéresse aux dimensions économiques et juridiques de la famille : transmissions patrimoniales, séparations conjugales, organisation des économies domestiques, division du travail entre conjoint·es, etc.

Mes travaux se situent au carrefour de plusieurs domaines : la sociologie économique, la sociologie du droit et de la justice, la sociologie du genre et de la famille.

Sibylle Gollac et moi sommes les autrices d'un livre, Le genre du capital, Comment la famille reproduit les inégalités, à paraître à La Découverte le 6 février 2020. Nous y étudions les arrangements économiques et juridiques entre personnes apparentées au moment des héritages et des séparations conjugales.  Nous montrons que ces arrangements contribuent à creuser les inégalités de richesse entre les classes sociales et entre les hommes et les femmes.

Mes autres travaux de recherche ont porté sur l’indépendance professionnelle, les entreprises familiales, particulièrement dans le secteur agricole. Dans ma thèse de doctorat j’ai étudié les transmissions familiales des exploitations viticoles de Cognac. Au travers de mes activités d’enseignement, je m’intéresse également à la sociologie du genre, la sociologie du travail et à la méthodologie de la recherche en sciences sociales. L'ensemble de mes publications se trouve ici

 

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Céline Bessière Professeure de sociologie
Émilie Biland-Curinier Professeure de sociologie Sciences Po, Centre de Sociologie des organisations

Sociologue et politiste, j'étudie la contribution des organisations et des groupes professionnels aux dynamiques inégalitaires qui recomposent les sociétés contemporaines. Au croisement de la sociologie de l'action publique et de la sociologie du droit et de la justice, je m'intéresse aux dispositifs qui cadrent les individus dans leur vie privée et dans leur vie professionnelle et qui participent ainsi à la différenciation et la hiérarchisation des statuts sociaux, selon la classe, le genre, la sexualité et l'origine.
Membre de l'équipe Ruptures, antérieure à Justines, depuis sa création en 2008, je coanime actuellement la partie du projet financée par la Mission Droit et Justice, et je m'implique particulièrement dans l'exploitation de la base de dossiers judiciaires. Je conduis aussi un projet international sur les rapports au droit et à la justice des parents LGBTQ+, soutenu par l'Institut Universitaire de France. Enfin, je publie, le 24 octobre 2019, un ouvrage intitulé Gouverner la vie privée. L'encadrement inégalitaire des séparations conjugales en France et au Québec (ENS-Éditions).

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Émilie Biland-Curinier Professeure de sociologie
Abigail Bourguignon Doctorante en sociologie EHESS - CESSP & Arènes

Membre depuis 2013 de l’équipe de recherche « Ruptures » (dont le travail a donné lieu à la parution en 2013 du livre Au Tribunal des couples. Enquête sur les affaires familiales par le Collectif Onze) et de l’équipe « Justines » depuis sa création, j’ai participé aux différentes enquêtes collectives menées dans différentes juridictions en m’intéressant particulièrement au travail des magistrates et magistrats dans le cadre de ce traitement judiciaire des séparations conjugales.

Je suis aujourd’hui doctorante en sociologie à l’EHESS, rattachée au laboratoire CESSP (Centre européen de sociologie et de science politique - CNRS/EHESS/Université Paris I Panthéon-Sorbonne) et ATER au département de sociologie et d’anthropologie de l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, et je poursuis mes recherches dont les objets se trouvent à l’intersection de la sociologie du travail, de la sociologie de la santé, de la sociologie de l’action publique et du droit.

Parallèlement à ma participation au travail de l’équipe, j’ai menée une recherche socio-historique consacrée à la place du droit dans la fabrique d’une politique de santé publique (de lutte contre l’alcoolisme et la promotion de l’alcool) et au travail d’une pluralité d’acteurs (alcooliers, avocats, magistrats, juristes, médecins, militants anti-alcooliques etc.) pour définir les frontières d’un « problème » de santé publique dans l’arène judiciaire (mémoire de recherche : « La lettre et l’esprit de la loi Evin. Défendre une cause de santé publique dans les procès des alcooliers pour publicité illicite », en 2016). Dès la seconde moitié du XXème siècle, l’un des enjeux majeurs du travail de ces acteurs dans ces procès (et en amont de ceux-ci) étaient de jouer avec la « lettre » de la loi sans en travestir l’ « esprit » pour les alcooliers et pour les défenseurs de la cause anti-alcoolique de défendre strictement la « lettre » de la loi.

Dans la continuité de cet intérêt pour le rôle des discours dans la construction de « causes » et pour le travail dont la parole et le langage font l’objet au sein de l’institution judiciaire, mais également dans d’autres contextes (institutions de santé, institutions scolaires etc.), ma thèse a pour objet la (re)production de normes et pratiques langagières. Étudiant la rééducation du bégaiement qui s’opère dans les cabinets d’orthophonie, dans les familles et à la frontière de différents espaces professionnels (du travail éducatif, médical au travail social), elle montre comment et pourquoi certaines dispositions langagières qui s’écartent de la norme du « bien parler » se trouvent travaillées et transformées par des acteurs multiples, au premier rang desquels les orthophonistes. A l’intersection de la sociologie du travail, de la socialisation et de la santé, cette recherche resitue le travail dont la parole et le bégaiement font l’objet - travail qui n’est pas neutre socialement - au sein de rapports sociaux et de processus de socialisation différenciés.

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Abigail Bourguignon Doctorante en sociologie
C
Étienne Cahu Agrégé et docteur en géographie. Professeur en classe préparatoire aux grandes écoles Université de Rouen Normandie. UMR CNRS 6266 IDEES

J'essaye de savoir si le territoire peut être un facteur d'inégalités et d'injustices des décisions pénales en France.

Ce travail est opéré par un enchevêtrement des méthodes quantitatives (analyse macro des données anonymes du casier judiciaire national notamment) et qualitatives (entretiens avec les personnels de justice dont les procureurs de la République).

Je travaille en collaboration avec l'Agence française anticorruption afin d'essayer de créer un indicateur synthétique de la corruption en France.

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Étienne Cahu Agrégé et docteur en géographie. Professeur en classe préparatoire aux grandes écoles
Laure Crepin Doctorante en sociologie Université Paris 8 - CRESPPA

Membre de JUSTINES depuis 2018, je réalise depuis 2017 une thèse sur les trajectoires résidentielles après les séparations conjugales, qui mêle méthodes quantitatives et qualitatives. Croisant sociologie urbaine et du logement, sociologie du genre, et sociologie de la stratification sociale et des inégalités, il s’agit de comprendre la diversité des trajectoires résidentielles après les séparations, ainsi que les raisons expliquant ces choix résidentiels. Ces choix sont différenciés en fonction des niveaux de vie, de la classe, de la présence d’enfants, mais aussi du genre des personnes séparées.  C’est d’autant plus le cas que depuis le début des années 2000, les prix immobiliers ont augmenté, ainsi que les loyers du secteur de la location privée, alors que le secteur social est de plus en plus engorgé. Comment les séparations conjugales et leurs conséquences résidentielles illustrent-elles les blocages résidentiels à l’œuvre en France métropolitaine, depuis les années 2000 ? Par ailleurs, à travers l’analyse de la situation résidentielle des séparés, il est possible de voir, au prisme du logement, de nouvelles facettes de la stratification sociale de la société française. Certaines populations, comme les femmes de classes populaires, ou de petites classes moyennes, ayant des enfants au moment de la séparation, paient par exemple lourdement le prix de la séparation, tout comme certains hommes isolés de classes populaires.


Principales communications depuis 2018 :


26/08/2019 : Communication au 8e congrès de l’Association Française de Sociologie à Aix en Provence (27-30 août 2019), Réseau thématique Méthodes « Classer les trajectoires à partir des grandes enquêtes : quel impact de la méthode sur les résultats ? »


 14/05/2019 : Communication au XVIIIe Colloque National de Démographie (CUDEP) à Dijon (21-24 mai 2019) "Quelles conséquences des ruptures conjugales en termes d’inégalités de logement ? »

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Laure Crepin Doctorante en sociologie
F
Camille François Maître de conférences en sociologie Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CESSP



Je suis Maître de conférences en sociologie à l’Université Paris‑1 Panthéon–Sorbonne, rattaché au laboratoire CESSP (Centre européen de sociologie et de science politique ; UMR CNRS 8209) et membre du comité de rédaction de la revue électronique Métropolitiques. Mes recherches, portant sur la rénovation urbaine et le contentieux des expulsions locatives, se situent à l’intersection de la sociologie urbaine, de la sociologie du droit et de la justice, et de la sociologie de l’État et de l’action publique.

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Camille François Maître de conférences en sociologie
Nicolas Fremeaux Maître de conférences en économie LEMMA – Université Paris 2 Panthéon-Assas

Je suis économiste au sein du LEMMA (Université Paris 2 - Panthéon-Assas).  Mes recherches portent principalement sur les inégalités et l’économie de la famille. Je m'intéresse au rôle des décisions matrimoniales (choix du conjoint, régime matrimonial...) dans la formation des inégalités de revenus et de patrimoines. Je suis l'auteur de plusieurs publications scientifiques sur ce thème et j'ai publié en 2018 Les Nouveaux Héritiers (La République des Idées - Seuil).

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Nicolas Fremeaux Maître de conférences en économie
G
Sibylle Gollac Chercheuse au CNRS CRESPPA – équipe CSU

Mes recherches portent sur les mobilités sociales et le rôle du patrimoine dans la reproduction des rapports sociaux de classe et de sexe, ainsi que sur la place de l’économique et du juridique dans les relations de parenté et les inégalités de genre. Je travaille aujourd’hui sur l’héritage et les séparations conjugales, et la façon dont le droit et ses professionnel·le·s les encadrent. Concrètement, mon travail s’organise autour de trois enquêtes.

En plus de mon travail de recherche au sein de l’équipe JUSTINES (enquête de terrain auprès d’avocat·es spécialistes des affaires familiales, construction et exploitation d’une base de données de 4 000 dossiers judiciaires), je mène avec Céline Bessière une enquête complémentaire auprès de notaires. C’est à partir de ces matériaux, de ceux de nos thèses et d’une partie de l’enquête Ruptures que nous démarrons la rédaction d’un ouvrage sur le rôle du patrimoine dans la reproduction des rapports sociaux de classe et de sexe. Enfin, je fais partie du groupe d’exploitation de l’enquête Patrimoine de l’INSEE, qui a notamment mis au point son nouveau volet consacré aux séparations conjugales.
La participation à la construction de ces données et leur exploitation s’intègrent à une double réflexion, au cœur du travail que j’entame pour mon HDR : d’une part la poursuite de l’analyse du rôle du patrimoine dans la reproduction des rapports sociaux de classe et de sexe, en y intégrant des données statistiques originales ; d’autre part une réflexion méthodologique sur l’articulation entre données statistiques et ethnographiques, que je mène depuis ma thèse et qui se nourrit de l’exploitation d’enquêtes de l’INSEE et de la construction et l’exploitation de la base de données de l’équipe Ruptures.

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Sibylle Gollac Chercheuse au CNRS
J
Solenne Jouanneau Sociologue, Maîtresse de conférences en Science Politique Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg

Depuis 2016 elle dirige, avec le soutien financier de la Mission Droit et Justice, le programme de recherche collectif et interdisciplinaire « Violences conjugales - Protection des victimes : Usages et conditions d’application dans les tribunaux français des mesures judiciaires de protection des victimes de violences au sein du couple ».

Ses travaux précédents portaient sur les enjeux soulevés par la réinvention du rôle d’imam en France aussi bien au sein des communautés de fidèles que du point de vue des dirigeants et des fonctionnaires du ministère de l'Intérieur.

Au travers de ces deux objets d'études, certes très différents, elle s'intéresse notamment à la propension de l'Etat, via ses agents, à encadrer la vie privée des classes populaires.

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Solenne Jouanneau Sociologue, Maîtresse de conférences en Science Politique
M
Anna Matteoli Docteure en droit privé & Chercheuse associée Directrice-adjointe au Centre d'information sur les droits des femmes et des familles du Bas-Rhin, chercheure associée au Centre de droit privé fondamental, faculté de droit, EA n° 1351 -Université de Strasbourg

J'ai soutenu ma thèse de droit privé en décembre 2014 à l’Université de Strasbourg. Elle était dirigée par le Professeur Isabelle Després elle porte sur : "Les conflits de compétence d'attribution en droit de la famille".

Participation à la recherche "VioCo-ProVic: Violences conjugales -Protection des victimes: Usages et conditions d'application dans les tribunaux français des mesures judiciaires de protection des victimes de violences au sein du couple" financée par la Mission Recherche Droit et Justice (GIP), portée par le laboratoire SAGE (UMR 7363) sous la responsabilité scientifique de Solenne Jouanneau, Maître de conférences à l'Université de Strasbourg.

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Anna Matteoli Docteure en droit privé & Chercheuse associée
Muriel Mille Maitresse de conférences en sociologie Laboratoire Printemps, Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines-CNRS

Enquête collective "Ruptures" sur l'institution judiciaire es professions juridiques et leur travail d’encadrement de la vie privée. J'ai particulièrement enquêté sur les carrières et l’activité professionnelle des avocats en droit de la famille au Québec et en France.  Je cherche à appréhender les relations de ces professionnels à leurs clients, leurs manières différenciées d’endosser leur rôle d’intermédiaires du droit ainsi que leur contribution à la reconfiguration des rapports de genre à travers la séparation.
Ce travail a débuté en 2009 et une première étape de l’enquête dans les chambres au affaires familiales des TGI a donné lieu au livre collectif Au tribunal des couples avec le Collectif Onze.

Enquête collective "Repenser les médiations". Enquête collective financée par le Ministère de la Culture sur les intermédiaires de la diffusion des biens culturels auprès des publics enfants et juvéniles. Ce projet analyse les manières de faire découvrir et apprécier les œuvres et pratiques culturelles, de la production à la réception, et étudie donc les dispositifs et les professionnels impliqués dans le travail de médiation dans plusieurs domaines culturels en se focalisant sur les publics jeune et enfantin (musées, cinéma, albums pour enfants, théâtre jeune public). Je suis plus particulièrement impliquée sur les terrains concernant le théâtre jeune public, et la télévision.
Equipe de recherche: Stéphane. Bonnery, Samuel Coavoux, Rémy Deslyper, Florence Eloy, Sébastien François,  Tomas Legon.

Enquête sur la production de la culture populaire et sur les professionnels des médias.
Ma thèse "Produire de la fiction à la chaîne : sociologie du travail de fabrication d’un feuilleton télévisé" analyse le processus de production de biens culturels pour un large public. Je montre comment une œuvre est déterminée par ses conditions de production ainsi que par la position sociale de ses auteurs, issus des professions intellectuelles supérieures, diplômés et parisiens. Cela permet alors de comprendre la fabrication d’une « œuvre » dans un contexte d’industrialisation de la fiction à la rencontre entre les contraintes de production et les dispositions sociales et politiques de ceux qui concourent à la production. La thèse est adaptée en BD dans la collection Sociorama chez Casterman : Plus Belle La Série, par Emilie Harel et Paul-André Landès.

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Muriel Mille Maitresse de conférences en sociologie
Julie Minoc Sociologue Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (Laboratoire Printemps)

Je m'intéresse aux conditions d'immixtion de l'Etat dans les affaires privées, ainsi qu'aux formes et régulations institutionnelles du non-consentement dans des dispositifs d'assistance, de contrôle et de contrainte (mesures de tutelles, hôpitaux psychiatriques, EHPAD). Plus particulièrement, dans le cadre de ma recherche doctorale, je travaille sur la protection judiciaire des majeurs. Je cherche à dégager les propriétés de ce dispositif civil d’exception (dans un contexte de médicalisation), les conditions d’entrée, de maintien et de sortie éventuelle, et à en mesurer les effets sur le quotidien, les trajectoires individuelles et les économies domestiques. Pour ce faire, mon attention se porte tout à la fois sur les pratiques et les catégories d’entendement des « prescripteurs » en la matière (professionnels du social, de la psychiatrie, de la justice, mais aussi familles) et sur les carrières, les résistances et les ressources des personnes qui sont l’objet de ces mesures.

Depuis 2009, je suis par ailleurs membre de l'équipe Ruptures sur le traitement judiciaire des séparations conjugales, qui a donné lieu à la publication de l'ouvrage Au tribunal des couples par le Collectif Onze, aux Editions Odile Jacob en 2013. Cette équipe est à l'origine du projet Justines initié en 2017 et rassemblant des recherches sur les inégalités face à la justice. Je co-coordonne également le groupe de jeunes chercheuses et chercheurs Traitements et Contraintes.

Les enquêtes que j'ai menées combinent ethnographie et analyse qualitative et quantitative des écrits. Sur les terrains judiciaires, elles ont pour l'essentiel reposé sur le suivi d'affaires en tribunaux et cours d'appel par l’observation d’audiences, des entretiens avec les acteurs de la chaîne judiciaire et l’exploitation de plusieurs centaines de dossiers judiciaires et décisions afférentes en matière de tutelles ou aux affaires familiales.

Principaux axes de recherche : Ethnographie de l’action publique ; Accès aux droits ; Normes et déviance ; Fabrique et usages des savoirs et écrits sociaux, psy, judiciaires et profanes ; Economies domestiques.

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Julie Minoc Sociologue
O
Hélène Oehmichen Doctorante Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales

Elle réalise une thèse sur le placement judiciaire d’enfants chez des assistant.e.s familiaux.ales, et leur impact sur les relations de parenté. Ses thèmes de recherche sont la sociologie de la socialisation, la sociologie de la famille et l'anthropologie de la parenté, la sociologie du travail et la sociologie de la justice. Elle fait partie de l'équipe depuis 2013.

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Hélène Oehmichen Doctorante
P
Océane Pérona Maitresse de conférences en sociologie Aix-Marseille Université

Mes recherches portent sur l'intervention de l’État dans l'intimité des individus. Après avoir travaillé sur l'enquête policière dans les affaires de violences sexuelles, j'interroge aujourd'hui les logiques qui président au recours au droit des victimes de violences sexuelles et conjugales.

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Océane Pérona Maitresse de conférences en sociologie
Lus Prauthois Doctorat sous contrat IRISSO - Université Paris-Dauphine

Lus Prauthois réalise des recherches de sociologie concernant les évolutions récentes du droit de la famille et de la filiation, en particulier en ce qu'elles concernent  les parentés qui comprennent au moins un parent gai, lesbien, bisexuel, ou trans.

Lus poursuit actuellement ses travaux dans le cadre d'une thèse à l'Université Paris-Dauphine et au laboratoire IRISSO, sous la direction de Céline Bessière et Emilie Biland.

Ses domaines de recherche concernent la sociologie du droit ainsi que la sociologie du genre et des sexualités.

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Lus Prauthois Doctorat sous contrat
R
Nicolas Rafin Maître de conférences en sociologie UFR de sociologie de l'Université de Nantes, Centre nantais de sociologie (CENS - UMR 6025)

Poursuivant des recherches sur les professions
judiciaires et la régulation judiciaire des conflits conjugaux et
familiaux, il est coresponsable avec Marion David (CENS) d'une enquête
collective sur les violences éducatives ordinaires. Cette recherche
financée par la Mission Droit et Justice et la CNAF : "Sanctionner les
châtiments corporels à visée éducative. Un intolérable en devenir"
(2017-2019) s'articule autour d'enquêtes auprès des familles, de
militants de la non-violence éducative et de professions judiciaires.

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Nicolas Rafin Maître de conférences en sociologie
Olivier Roueff Sociologue au CNRS CRESPPA-CSU

Je m'intéresse aux pratiques d'intermédiation politique à l’échelle d'une petite ville (25 000 habitants) du Tulu Nadu, région socio-culturelle spécifique associée à la langue Tulu, au sud Karnataka (Inde). A partir d’un cadrage statistique et historique de seconde main, il s’agit d’étudier, à travers une enquête ethnographique au long cours (plusieurs années), les multiples formes de résolution des litiges et d’accès aux ressources des champs bureaucratiques et politiques, en étant particulièrement attentif aux institutions non étatiques. Ainsi du gurikar, terme qui désigne des fonctions variables selon la communauté locale qu’il a en charge : chef de village ou bien chef de famille au sein des castes de pêcheurs ou de coolies, chef de plantation agricole composé souvent de plusieurs villages, relais des prêtres catholiques à l’échelle d’une subdivision de la paroisse… Ses tâches peuvent associer à la résolution voire l’arbitrage de litiges au sein de la communauté sans recours aux avocats, tribunaux, policiers, administrations publiques : l’intermédiation vers ces dernières ainsi que vers les élus et partis politiques pour l’accès aux ressources publiques, la recherche de conjoints, l’organisation voire le financement de la vie rituelle collective.

Je mène en parallèle des enquêtes statistiques sur la différenciation et la stratification sociales des styles de vie en France (avec Nicolas Robette) et en Inde (avec Mathieu Ferry et Jules Naudet). J'ai par exemple publié avec Nicolas Robette "L'espace contemporain des goûts culturels. Homologies structurales entre domaines de pratiques et entre classes sociales" (Sociologie, 8/4, 2017, p. 369-394) ou avec M. Ferry et J. Naudet "Seeking the Indian Social Space. A Multidimensional Portrait of the Stratifications of Indian Society" (SAMAJ, février 2018).

Mes enquêtes antérieures portaient sur les pratiques d'intermédiation dans les mondes de l'art : Jazz, les échelles du plaisir. Intermédiaires et culture lettrée en France au vingtième siècle (Paris, La Dispute, 2013) ; avec W. Lizé et D. Naudier, Intermédiaire du travail artistique, à la frontière de l'art et du commerce (Paris, La Documentation Française, 2011) ; coordonné avec L. Jeanpierre, La culture et ses intermédiaires dans les arts, le numérique et les industries créatives (Paris, Editions des Archives Contemporaines, 2014).

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Olivier Roueff Sociologue au CNRS
S
Gabrielle Schütz Maîtresse de conférences en sociologie Université Versailles Saint Quentin en Yvelines, laboratoire Printemps (UMR8085)

Je m’intéresse aux transformations du travail dans les organisations : développement de la sous-traitance, transformation des relations salariales, évolutions de l’environnement de travail, essor du télétravail. La famille constitue le second pôle autour duquel s’articulent mes travaux : sociologie de la justice familiale et du travail de ses professionnel-les, à travers le projet Justines, et, plus récemment, travail parental et socialisation de genre dans la prime enfance. Le genre et les rapports sociaux de sexe sont des axes transversaux qui irriguent l’ensemble de mes recherches.

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Gabrielle Schütz Maîtresse de conférences en sociologie