Diffusion scientifique

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Emilie Biland et Sibylle Gollac (dir.)

Justice et inégalités au prisme des sciences sociales

L'équipe JUSTINES publie ce rapport pour la Mission de Recherche Droit et Justice, qui l'a soutenue financièrement entre 2018 et 2020.

Ce rapport contribue à l’analyse de la contribution des professionnel·les du droit et des institutions juridictionnelles aux inégalités sociales qui structurent les sociétés contemporaines. Il appréhende cette question à partir d’une double enquête, statistique et ethnographique, portant les séparations conjugales, qui constituent un contentieux civil, de masse, touchant l’ensemble des catégories sociales et prononçant des décisions de nature diverse afin d’organiser la vie intime des individus (résidence des enfants, pension alimentaire, prestation compensatoire, etc.). Elles constituent un bon observatoire pour étudier l’effet des inégalités de ressources sociales entre les justiciables sur leurs recours au droit et aux procédures judiciaires, et pour analyser en retour la manière dont l’action des professionnel·les du droit et les décisions de justice sont susceptibles de réduire, de reproduire ou d’intensifier ces inégalités. Pour son volet statistique, l’étude s’appuie sur la construction et l’analyse d’un échantillon représentatif de 4 000 dossiers judiciaires de divorces et séparations conjugales dont la dernière décision a été rendue en 2013 dans 7 tribunaux de grande instance (devenus tribunaux judiciaires) et des 2 cours d’appel, situés dans des territoires aux caractéristiques sociodémographiques contrastées. L’enquête ethnographique s’inscrit dans une recherche au long cours : débutée au sein de tribunaux de grande instance, celle-ci s’est progressivement élargie aux avocat·es et des notaires, mais aussi à deux cours d’appel et finalement à des services publics et associatifs d’accès aux droits. Elle associe de nombreuses observations des situations d’interactions entre professionnel·les et client·es ou justiciables, et des entretiens menés auprès de ces professionnel·les. Cette analyse met en avant la prégnance des inégalités de classe et de genre à toutes les étapes du traitement juridique et judiciaire des séparations conjugales. Il montre que celle-ci s’articule aux inégalités liées au statut matrimonial et au territoire. Selon que les couples ont été mariés ou non, selon qu’ils résident dans l’Ouest de la France ou en région parisienne (et au sein de celle-ci, à Paris ou en banlieue), les expériences de la justice et son impact sur les conditions de vie post-rupture diffèrent notablement.

http://www.gip-recherche-justice.fr/publication/justice-et-inegalites-au-prisme-des-sciences-sociales/
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Emilie Biland, Nicolas Rafin, Hélène Steinmetz

Vie privée : quand l’État rame, les femmes et les enfants écopent

Article publié par trois membres de l'équipe dans la revue Délibérée, n°12, 2021, p. 6-12.

Extrait : " Les contradictions de l’État en matière de vie privée appellent une discussion collective sur les priorités de cette action publique, si cruciale dans une société tendanciellement plus inégalitaire et dans laquelle les droits individuels sont aussi indispensables qu’insuffisants pour garantir la justice sociale. À notre sens, c’est contre les inégalités économiques, les violences de genre et les assignations statutaires qu’elle devrait prioritairement s’atteler à lutter."

https://www.cairn.info/revue-deliberee-2021-1-page-6.htm
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Gaétane Poissonier

Séparations : les mères ne veulent plus mendier leur pension alimentaire

Les travaux de trois membres de l'équipe JustineS éclairent la réforme des pensions alimentaires intervenue le 1er janvier 2021 et analysée dans cet article d'Alternatives Economiques écrit par Gaétane Poissonnier.

Extrait : « L’intermédiation à la française n’émancipe pas les femmes du rapport de force avec l’ex-conjoint, abonde Emilie Biland-Curinier. On continue de faire peser le fardeau et la charge mentale de l’argent sur les mères. » Une analyse que confirment Céline Bessière et Sibylle Gollac, sociologues et autrices du Genre du capital (La découverte, 2020).

https://www.alternatives-economiques.fr/separations-meres-ne-veulent-plus-mendier-pension-alimentaire/00095237
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Émilie Biland, Sibylle Gollac, Hélène Oehmichen, Nicolas Rafin, Hélène Steinmetz

La classe, le genre, le territoire : les inégalités procédurales dans la justice familiale

Cinq membres de l'équipe JustineS publient un article dans la revue Droit et Société (2020, n°109, p. 547-566) qui constitue la première exploitation de la base de données judiciaires constituée par l'équipe depuis 2015.

Résumé de l'article : Au moins un couple sur deux se sépare et le traitement judiciaire de ces séparations ne cesse de se diversifier. Analyser les inégalités face à ces procédures est essentiel pour questionner tant l’égalité de traitement dans les services publics que la différenciation des trajectoires sociales à l’issue de ces transitions familiales. Cet article mobilise une base inédite de 4 000 dossiers judiciaires en matière familiale, constituée dans sept tribunaux de grande instance, pour examiner les interdépendances entre les inégalités de classe, de genre et de territoire, au regard des délais de jugement, de la représentation par avocat·e et du recours à l’expertise. Les expériences de la justice familiale des hommes et des femmes qui se séparent sur le territoire français métropolitain varient significativement, tant en fonction de leurs propriétés sociales que de l’organisation des différents tribunaux et des marchés locaux du conseil juridique.

https://www.cairn.info/revue-droit-et-societe-2020-3-page-547.htm?contenu=resume
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Céline Bessière, Muriel Mille, Gabrielle Schütz

Les avocates en droit de la famille et leurs clients. Variations sociales dans la normalisation de la vie privée.

Céline Bessière, Muriel Mille et Gabrielle Schütz, « Les avocates en droit de la famille et leurs clients. Variations sociales dans la normalisation de la vie privée », Sociologie du travail, Septembre 2020, vol. 62, n° 3 https://doi-org.inshs.bib.cnrs.fr/10.4000/sdt.33401

Dans leur ouvrage de référence paru en 1995, Divorce Lawyers and Their Clients, Austin Sarat et William Felstiner ont mis l’accent sur le travail de normalisation juridique réalisé par les avocats en droit de la famille sur la vie privée de leur clientèle. Cet article enrichit cette analyse aveugle au genre et à la classe, à partir d’une enquête collective menée dans une cinquantaine de cabinets de conseil en droit de la famille, dans la région parisienne et l’ouest de la France, entre 2013 et 2016. En fonction de leurs propriétés sociales, les clientes et clients n’ont pas affaire aux mêmes cabinets, ni aux mêmes avocates et avocats, et y reçoivent un conseil plus ou moins approfondi et personnalisé, différencié selon les problèmes juridiques rencontrés. La normalisation juridique est le résultat d’une coproduction entre ces professions libérales du droit et leur clientèle, qui dépend de la confiance qui s’établit entre elles, mais aussi de la capacité de négociation ou de résistance de la clientèle face à son conseil. Dans ce processus, les avocates et avocats sont confrontés à un entrelacs de questions juridiques et morales. Nous montrons ainsi que la normalisation juridique s’accompagne souvent d’une normalisation morale et qu’elle prend des formes très différentes selon la proximité ou la distance sociale entre les avocat·es et leurs client·es. Cette proximité ou distance sociale est appréhendée principalement à l’intersection de rapports sociaux de classe, de genre et d’âge.

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Emilie Biland

Retour sur la réforme du divorce de 1975

Au micro de Nicolas Teillard (France Info) et au lendemain du décès de l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, Emilie Biland revient sur une des lois emblématiques de son septennat, la réforme du divorce par consentement mutuel, en 1975. Dans quelles conditions politiques et sociales cette réforme a-t-elle eu lieu ? Avec quelles conséquences sur les femmes et les hommes jusqu'à aujourd'hui ?

Marion Flécher, Muriel Mille, Hélène Oehmichen, Gabrielle Schütz

Une clientèle envahissante ? Les temporalités des avocat·es en droit de la famille

Marion Flécher, Muriel Mille, Hélène Oehmichen et Gabrielle Schütz, « Une clientèle envahissante ? Les temporalités des avocat·es en droit de la famille »La nouvelle revue du travail [En ligne], 17 | 2020, mis en ligne le 01 novembre 2020

À partir d’une enquête collective menée dans les cabinets de plusieurs juridictions, cet article étudie le rapport au temps et au travail d’avocat·es en droit de la famille. Nuançant les travaux montrant des avocat·es qui maîtrisent l’interaction avec les client·es, il analyse comment des professionnel·les peuvent se sentir envahi·es. Les avocat·es déclarent d’autant plus être débordé·es que la norme de disponibilité permanente reste très ancrée, même si elle est mise à mal par la féminisation de la profession. La gestion de leur relation avec la clientèle correspond ainsi à différentes logiques d’articulation des temps sociaux, à l’intersection des rapports de genre, des configurations familiales dans lesquels ils et elles sont pris et de leur position dans la carrière. Enfin selon leur place dans le marché du conseil, la composition de leur clientèle ou la taille de leur cabinet, les avocat·es n’ont pas les mêmes ressources pour face à cet envahissement. Les inégalités de genre, de situation professionnelle et de territoire sont alors déterminantes. Cet article prend place dans un numéro de la revue "Travailler dans le droit" coordonné par Gaëtan Flocco et Laurent Willemez

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Emilie Biland

Marital Separations and the (Non-) Emancipation of Women

Authored by Emilie Biland, the article provides a look back at a key victory for women that is still far from enabling their emancipation. It was published in Cogito, the one-line research magazine of Sciences Po, in April 2020.

In marital separations, as in many other areas, individual freedoms and equal rights are necessary but insufficient conditions to meeting individual and collective aspirations. If inequalities of status are not truly challenged, and if intimate relationships and parental roles are not deeply transformed, this emancipatory drive will remain unfinished for a long time.

https://www.sciencespo.fr/research/cogito/home/marital-separations-and-the-non-emancipation-of-women/?lang=en
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Céline Bessière, Emilie Biland, Sibylle Gollac, Pascal Marichalar, Julie Minoc

Penser la famille aux temps du COVID-19

Quatre membres de l'équipe JustineS, publient, avec Pascal Marichalar, une analyse de la gestion de crise à l'aune de la sociologie de la famille.

"Penser la famille aux temps du COVID-19", Mouvements, 8 juin 2020. La famille est « le plus familier des objets » selon l’expression du sociologue Rémi Lenoir. Elle apparaît sous l’évidence du déjà-là, du naturel et de l’universel. Nous défendons l’idée que pour mieux comprendre et combattre une pandémie, il est nécessaire d’interroger ce sens commun à partir des recherches en sciences sociales. Car, comme ces dernières le montrent, la famille est une construction historique, sociale, administrative, juridique, économique, religieuse, politique et scientifique. Dans la lignée de nos travaux précédents, notre analyse réinscrit les relations familiales dans les rapports sociaux de classe, de genre, de race, de génération, de sexualité et de dépendance qui les traversent et qu’elles façonnent en retour. La première partie de cette analyse s’applique à déconstruire le sens commun de la famille dans l’expertise et les politiques publiques – en premier lieu la notion de ménage moyen. Le décalage entre ces idées reçues et les réalités familiales a des effets concrets sur les préconisations des épidémiologistes, l’interprétation de leurs résultats et leurs appropriations par les pouvoirs publics. Après avoir ainsi examiné ce que la famille fait à la crise, la deuxième partie éclaire ce que la crise sanitaire fait aux familles. Elle donne à voir les facettes des relations familiales que la crise sanitaire met en jeu, et dont il conviendrait de poursuivre l’exploration scientifique."

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Arièle Bonté

Le genre du capital dans la newsletter Les Glorieuses

Sibylle Gollac a été interviewée par Arièle Bonté pour la newletter féministe Les glorieuses. A lire ici

Michel Lapierre

Le genre du capital, la persistance du virus sexiste

Michel Lapierre a réalisé un compte-rendu de l'ouvrage de Céline Bessière et Sibylle Gollac, Le genre du capital (Ed. La découverte) dans le Devoir de Montréal. A lire ici  

Céline Bessière et Sibylle Gollac

"On confie plus le patrimoine aux hommes, aux dépens de leurs soeurs et épouses"

Sonya Faure a réalisé une longue interview de Céline Bessière et Sibylle Gollac à l'occasion de la sortie de leur ouvrage Le genre du capital (ed. La découverte). A lire ici l'article paru dans Libération  

Sonya Faure

Inégalités : un nerf de famille

"Les familles sont aussi des institutions économiques, avec des disparités en capital moins connues que celles entre salaires. Pour révéler ces injustices, souvent passées sous silence au nom de la «paix des familles», des chercheuses en appellent à une sociologie féministe des foyers". Un article de Sonya Faure au sujet du Genre du capital, publié dans Bulb spécial "Etes-vous prêt pour la lutte des classes", et Libération.

Céline Bessière, Emilie Biland, Hélène Oehmichen

Justice familiale : tribunaux à l'arrêt, inégalités aggravées

Article publié dans Dalloz Actualité, le 6 mai 2020

De l’hôpital à l’école en passant par la recherche et la police, les services publics jouent un rôle majeur dans la crise du covid-19. Pour la première fois depuis longtemps, le pouvoir exécutif appelle même à renforcer leurs capacités, affaiblies par les réformes successives, menées au nom de la réduction de leurs coûts. La justice est une autre institution fragilisée par ces réformes néolibérales. Notre société en a pourtant fort besoin dans la période actuelle. A retrouver en intégralité sur Dalloz Actualité ou dans notre carnet de recherche.

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Céline Bessière et Sibylle Gollac

PODCAST : Maman Solo

"Mariage ou divorce, pourquoi et comment les femmes s'appauvrissent" Céline Bessière était l'invitée de Béatrice Despax pour l'émission Maman Solo sur MonParisFM. A réécouter ici.

Jean-Marc Vittori

Le capital a lui aussi un sexe

Jean-Marc Vittori a réalisé un compte-rendu du livre de Céline Bessière et Sibylle Gollac, Le Genre du capital, dans Les Echos. A lire ici.

Pierre Gilbert

Genre, classe et patrimoine : des inégalités de richesse au XXIème siècle

Pierre Gilbert a réalisé une interview filmée de Céline Bessière et Sibylle Gollac, autrices de "Le genre du capital", pour le site Métropolitiques.
Céline Bessière et Sibylle Gollac reviennent dans cet entretien sur le rôle des familles, du droit et du logement dans la production et la distribution contemporaines des richesses. C’est à voir ici  

Emilie Biland

Séparations conjugales et (non) émancipation des femmes

Emilie Biland publie cette analyse synthétique dans Cogito, le magazine de Sciences Po, qui consacre un dossier à "l'égalité des sexes".

Extrait : Les femmes mobilisées dans le mouvement des Gilets Jaunes l’ont dénoncé à juste titre : de nombreuses mères élevant seules leurs enfants font face à d’importantes difficultés financières au quotidien. Pourtant, les femmes sont plus souvent à l’origine des procédures de séparation et de divorce que les hommes. La massification des ruptures d’union témoigne de leur appropriation de ce droit individuel, dans un contexte, somme toute récent, d’égalité juridique avec les hommes. Mais cette évolution sociale majeure ne conduit ni à l’égalisation des conditions ni au bouleversement de l’ordre sexué. Retour sur une victoire essentielle pour les femmes qui est encore loin de permettre leur émancipation. (...) En matière de ruptures d’union comme dans bien d’autres domaines, les libertés individuelles et l’égalité des droits sont des conditions nécessaires, mais clairement insuffisantes pour répondre aux aspirations individuelles et collectives. Sans véritable remise en cause des inégalités de condition, sans transformation profonde des relations intimes et des rôles parentaux, cet élan émancipateur demeurera inachevé pour longtemps encore. En lire en intégralité sur le site de Sciences Po.

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Céline Bessière et Sibylle Gollac

Podcast : "Le patrimoine, enjeu capital"

Céline Bessière et Sibylle Gollac ont participé au  podcast de Victoire Tuaillon Les couilles sur la table #59, Binge Audio. Un tour du livre Le genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités (ed. La découverte), très complet en 1H15 à écouter ici.

Céline Bessière, Emilie Biland, Elizabeth Brown, Catherine Cavalin, Pauline Delage, Justine Dupuis, Sibylle Gollac, Solenne Jouanneau, Delphine Lacombe, Magali Mazuy, Hélène Oehmichen

Violences conjugales : « Pour sauver des vies, un SMS ne suffira pas »

Plusieurs membres de l'équipe JUSTINES, et d'autres chercheuses spécialistes des violences de genre, publient une tribune dans Le Monde pour alerter sur la recrudescence des violences conjugales durant le confinement et pour demander que l'ordonnance de protection soit plus systématiquement utilisée afin d'éloigner du domicile les partenaires violents.

Céline Bessière, Emilie Biland, Elizabeth Brown, Catherine Cavalin, Pauline Delage, Justine Dupuis, Sibylle Gollac, Solenne Jouanneau, Delphine Lacombe, Magali Mazuy, Hélène Oehmichen, "Violences conjugales : « Pour sauver des vies, un SMS ne suffira pas »", Le Monde, 7 avril 2020

A lire aussi dans le carnet de recherche de JUSTINES

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Céline Bessière et Sibylle Gollac

Succession, séparation: ces petits arrangements familiaux aux frais des femmes

Céline Bessière a été interviewée par Sandrine Samii pour Le nouveau Magazine Littéraire à l'occasion de la sortie de Le genre du capital, ed. La découverte. Une interview à lire ici.

Sibylle Gollac

La crise sanitaire accentue l'effet des inégalités notamment sur les carrières

Pendant la période de confinement, Sibylle Gollac a été interviewée par News Tank RH Management pour aborder les effets de la crise sanitaire sur les inégalités de genre. A lire ici.  

Christian Baudelot

Les femmes travaillent, les hommes accumulent

Un compte-rendu très détaillé du livre de Céline Bessière et Sibylle Gollac, Le genre du capital, comment la famille reproduit les inégalités, rédigé par Christian Baudelot pour La vie des idées. A lire ici.

Céline Bessière et Sibylle Gollac

Présentation du Genre du capital à la librairie Violette and Co, Paris 11ème

Le 11 mars 2020, à l'occasion de la sortie du livre Le genre du capital, Céline Bessière et Sibylle Gollac ont participé à une rencontre avec des lectrices·eurs, à la librairie Violette&co, Paris 11ème.

Benjamin Caraco

Le patrimoine au masculin

Un compte rendu du livre Le genre du capital, par Benjamin Caraco, paru dans Non-fiction, à lire ici.

Céline Bessière et Sibylle Gollac

La richesse répartie inégalement selon le genre, même au sein des familles

A l'occasion de la journée internationale du droit des femmes, Céline Bessière et Sibylle Gollac étaient les invitées de la Matinale de la RTS, la Première. A lire et réécouter ici  

Emilie Biland et Hélène Steinmetz

Séparations conjugales : qui paie (ou pas) pour les enfants ?

Emilie Biland et Hélène Steinmetz analysent dans AOC Media la création d'un "service public de paiement des pensions" à l'aune des carences actuelles des transferts publics et privés destinés aux enfants dont les parents sont séparés.

Emilie Biland et Hélène Steinmetz, "Séparations conjugales : qui paie (ou pas) pour les enfants ?", AOC Media, 6 mars 2020.  

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Emmanuel Lechypre

La famille, foyer des inégalités

Un compte-rendu de l'ouvrage Le genre du capital, par Emmanuel Lechypre, paru dans L'Express et à lire ici.

Gilles Bastin

Le Genre du capital de Céline Bessière et Sibylle Gollac

Un compte-rendu de Gilles Bastin dans Le Monde des Livres, à lire ici.

Sonya Faure et Anastasia Vécrin

Amour, capitalisme et vibrations

Indisponibilité numérique, inégalités au sein de la famille et comportements amoureux : «Libé» a retenu trois livres marquant publiés en janvier, dont Le genre du capital de Céline Bessière et Sibylle Gollac paru à La Découverte.

 à lire ici.

Emmanuel Lechypre

C'est à lire

Emmanuel Lechypre conseille aux téléspectateurs•rices de Good Morning Business sur BFM TV de lire Le genre du capital. A revoir ici.

Céline Bessière et Sibylle Gollac

Céline Bessière et Sibylle Gollac dans C à vous

Le 25 février 2020, Céline Bessière et Sibylle Gollac ont été interviewées brièvement sur les effets néfastes pour les femmes de la réforme des retraites. Diffusé dans C à vous, France 5.

Aude Martin

La BD Au tribunal des couples dans La librairie de l'éco

Le 14 février 2020, la BD de Baptiste Virot et du collectif Onze, Au tribunal des couples publiée aux éditions Casterman était le choix de dernière minute de la chroniqueuse Aude Martin (Alternatives économiques) dans l'émission La librairie de l'éco sur BFM Business TV. Sa chronique est ici  

Céline Bessière et Sibylle Gollac

La parole aux auteurs•rices

Céline Bessière était l'invitée d'Emmanuel Lechypre dans La librairie de l'éco à l'occasion de la sortie du livre Le genre du capital. A revoir ici  

Céline Bessière et Sibylle Gollac

La réforme des retraites au prisme des questions de genre et de pénibilité

Le 12 février 2020, Céline Bessière et Sibylle Gollac ont participé aux Midis de la réforme à l'Université Paris-Dauphine, à l'initiative du collectif Dauphine mobilisée, aux côtés de Serge Volkoff et plusieurs femmes des secteurs mobilisés (employées de l'entreprise sous-traitante de nettoyage de l'Université, une infirmière à l'hôpital, des grévistes des hôtels Ibis). Revoir les interventions ici  

Céline Bessière et Sibylle Gollac

Lancement du livre le genre du capital à la librairie Monte en l'air, Paris 20ème

Le 12 février 2020, Céline Bessière et Sibylle Gollac ont rencontré les lecteurs·rices à la librairie Le Monte en l’air à Paris pour la sortie de Le genre du capital, ed. La Découverte.

Sibylle Gollac

La société de classe se reproduit grâce à l'appropriation masculine du capital

Dans Le genre du capital : comment la famille reproduit les inégalités, les sociologues Céline Bessière et Sibylle Gollac démontrent que la réforme des retraites va accentuer les inégalités entre les hommes et les femmes. Sibylle Gollac est l’invitée de #LaMidinale de Regards.fr L'interview par Pierre Jacquemain est à revoir ici.

Céline Bessière et Sibylle Gollac

La retraite, patrimoine de celles qui n'en ont pas

Face au divorce, hommes et femmes ne sont pas égaux. La réforme des retraites va aggraver une situation déjà précaire. Céline Bessière et Sibylle Gollac analysent ce phénomène dans une tribune dans Regards.fr

Chloé Leprince

Divorce: comment la justice transforme les mères en mendiantes et les pères en bons princes

Près de 40% des pères séparés se dérobent à la pension alimentaire. En France, ce n'est pas le fisc qui rappelle à leurs devoirs les mauvais payeurs. Mais plutôt la CAF qui verse des allocations aux mères célibataires qui s'appauvrissent massivement avec la séparation. Un article de Chloé Leprince sur France-Culture.fr portant sur les travaux de l'équipe de recherche.

Céline Bessière et Sibylle Gollac

Le genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités.

Parution du livre, Le genre du capital, Comment la famille reproduit les inégalités, aux éditions La Découverte. Rencontres dans les librairies : Paris, Le Monte en l'air, le 12 février Dijon, Café-restau La Comédie, le 6 avril Toulouse, Ombres Blanches, le 24 avril Bordeaux, La Machine à Lire, le 7 mai

On sait que le capitalisme au XXIe siècle est synonyme d’inégalités grandissantes entre les classes sociales. Ce que l’on sait moins, c’est que l’inégalité de richesse entre les hommes et les femmes augmente aussi, malgré des droits formellement égaux et la croyance selon laquelle, en accédant au marché du travail, les femmes auraient gagné leur autonomie. Pour comprendre pourquoi, il faut regarder ce qui se passe dans les familles, qui accumulent et transmettent le capital économique afin de consolider leur position sociale d’une génération à la suivante. Conjointes et conjoints, frères et sœurs, pères et mères n’occupent pas les mêmes positions dans les stratégies familiales de reproduction, et n’en tirent pas les mêmes bénéfices. Fruit de vingt ans de recherches, ce livre montre que le capital a un genre. Céline Bessière et Sibylle Gollac enquêtent sur les calculs, les partages et les conflits qui ont lieu au moment des séparations conjugales et des héritages, avec le concours des professions du droit. Des mères isolées du mouvement des Gilets jaunes au divorce de Jeff et MacKenzie Bezos, des transmissions de petites entreprises à l’héritage de Johnny Hallyday, les mécanismes de contrôle et de distribution du capital varient selon les classes sociales, mais aboutissent toujours à la dépossession des femmes. Ce livre analyse ainsi comment la société de classes se reproduit grâce à l’appropriation masculine du capital.

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C. Bessière, E. Biland, A. Bourguignon, M. Brier, L. Crépin, M. Flécher , C. François, N. Frémeaux, S. Gollac, P. Hobeika, H. Oehmichen, S. Jouanneau, M. Mille, J. Minoc, N. Rafin, G. Schütz, H. Steinmetz

Réforme des retraites : « Les femmes divorcées seront les grandes perdantes »

Tribune parue dans Le Monde datée du 24 janvier 2020. A lire en intégralité dans notre carnet de recherche.

Des chercheur.es et universitaires, spécialistes des séparations conjugales et des retraites et pour la plupart membres de l'équipe JUSTINES, alertent sur les effets négatifs de la réforme des retraites pour les femmes, en particulier celles qui ont divorcé. Ils et elles appellent à réfléchir à un véritable partage des droits à retraite au sein des couples, que ceux-ci soient mariés ou non.

Le Monde
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Céline Bessière et Sibylle Gollac

audition au Haut conseil de l'âge, réforme des pensions de réversion

Le 22 janvier 2020 Céline Bessière et Sibylle Gollac ont été auditionnées au Haut Conseil de l’âge dans le cadre de la mission confiée à M. Bertrand Fragonard et Mme Anne-Marie Leroyer au sujet de la réforme des pensions de réversion.

Collectif Onze

Baptiste Virot et le Collectif Onze publient "Au tribunal des couples"... en BD !

Baptiste Virot et Le Collectif Onze, 2020, Au tribunal des couples, Casterman, coll. "Sociorama".

Malika est greffière dans un tribunal. Chaque jour, elle voit défiler des dizaines de couples qui se séparent. Bien souvent ce sont les femmes qui se retrouvent avec la charge des enfants et de bien maigres compensations financières de la part de leur ex-conjoint, sans que le droit ni la justice ne parviennent à bouleverser cet ordre des choses. Mais, face aux conflits sur les horaires de visite des enfants ou les pensions alimentaires, la juge avec qui Malika travaille reste à l'écoute et cherche des solutions. Un jour elle lui annonce qu'elle change de poste. Le juge qui la remplace est bien moins investi… et risque de faire des dégâts. Basé sur l'observation de 300 audiences et la consultation de plus de 400 dossiers de séparation, cet album fait découvrir la scène et les coulisses de la justice aux affaires familiales, à l'heure où une série de réformes - comme la mise en place du divorce par consentement mutuel sans juge - vise à réduire les moyens d'une justice qui concerne le plus grand nombre.

Site de la collection Sociorama
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Collectif Onze

Le projet RUPTURES et le Collectif Onze sur France Culture

Dans deux articles parus en 2019, Chloé Leprince évoque le travail collectif du projet Ruptures et du Collectif Onze, auxquels plusieurs membres de l'équipe JUSTINES ont participé.

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Céline Bessière et Sibylle Gollac

Pourquoi il faut étudier le genre du capital 

Céline Bessière et Sibylle Gollac ont contribué au numéro 100 de la revue Mouvements consacré aux gilets jaunes et à l'imbrication des rapports sociaux de classe, de genre et de race.

Céline Bessière et Sibylle Gollac, « Pourquoi il faut étudier le genre du capital », Mouvements n°100, 2019, p. 135-142.

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Dace Sulmane

“Legitimation of Gender Welfare Differences. Sociological insight of law in France”

Article by Dace Šulmane, Adviser to the Secretariat of the Council for the Judiciary of Latvia, “Legitimation of Gender Welfare Differences. Sociological insight of law in France” in the bulletin of the Supreme Court of Latvia, dec. 2019, n°19, pp. 118-120. Dace Sulmane a résumé et adapté pour ses collègues de la cours de justice de Lettonie les résultats de l'article de C. Bessière, "Reversed Accounting" publié dans Socio-Economic Review. A lire ici, en letton.  

Julie Minoc

Quand des pauvres sous tutelles se rebiffent en justice 

Julie Minoc, « “Cet argent est le produit de Mon travail ! J'ai le droit d'en faire ce que je veux ! ” Quand des pauvres sous tutelles se rebiffent en justice », Journée d’études Produire le prolétariat, Université Paris-Dauphine, 29 novembre 2019.

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Céline Bessière

Reversed Accounting: Legal Professionals, Families and the Gender Wealth Gap in France

Céline Bessière, 2019, « Reversed Accounting: Legal Professionals, Families and the Gender Wealth Gap in France », Socio-Economic Review (DOI: 10.1093/ser/mwz036).

This article describes how legal professionals and families contribute to the widening, legitimation and concealment of the gender wealth gap. It is based on ethnographic observation, study of legal files and statistical data on gender wealth inequality in France. Despite formally equal law, family wealth arrangements in moments of estate planning and marital breakdown tend to reproduce gender inequality. The main legal professionals involved are lawyers and notaries. In their interactions with family members, they carry out reversed accounting, a logic of practice in which the result comes first and computation comes after. As families and legal professionals strive to preserve real estate and businesses, or to minimize taxes, they produce inventories, estimations and distributions of assets which disadvantage women, even though shares appear to be formally equal. Female legal professionals, as well as female clients, may endorse this concern, and thus, also unwittingly contribute to the gender wealth gap.

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Emmanuelle Bernheim et Emilie Biland

Conférence à l'Université du Québec à Montréal

Le 27 novembre 2019, Emilie Biland a présenté son livre, Gouverner la vie privée, qui a été discuté par Emmanuelle Berheim, professeure de droit à l'UQAM.

Cette conférence s'inscrit dans le cadre du séminaire du département de science politique de l'UQAM.

Site du département de science politique de l'UQAM
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Emilie Biland

Séparations conjugales et inégalités parentales : une comparaison franco-québécoise

Le 26 novembre 2019, Emilie Biland a présenté cette conférence à l'INRS de Montréal.

Cette conférence s'inscrit dans le cadre du lancement du livre Gouverner la vie privée. Elle est organisée par le Partenariat de Recherche Familles en mouvance.

Site du Partenariat Familles en mouvance
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Solenne Jouanneau

Violences conjugales: les juges rechignent à éloigner les conjoints par précaution

Solenne Jouanneau interviewée par Louise Fessard, à propos de la réticence des juges aux affaires familiales à utiliser l'ordonnance de protection, face aux violences conjugales.

Extrait : "À ce stade, 40 % des demandes de protection sont rejetées par les juges aux affaires familiales (JAF dans le jargon). « C’est énorme, d’autant que les femmes qui s’en saisissent sont souvent celles qui n’ont pas d’autre ressource que la justice », pointe la sociologue Solenne Jouanneau, maîtresse de conférences à l’Institut d'études politiques de Strasbourg, et qui a dirigé une étude collective sur les 2 400 jugements rendus par des JAF en 2016, publiée en octobre."

Site de Mediapart
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Emilie Biland

Conférence à l'Université Laval

Le 21 novembre 2019, Emilie Biland a présenté son livre Gouverner la vie privée, à l'Université Laval, dans la ville de Québec.

Cette présentation a pris la forme d'un webinaire organisé par le Partenariat de Recherche sur les séparations parentales et recompositions familiales, et diffusé via Facebook.

Page Facebook du Partenariat de recherche
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Émilie Biland

Lancement du livre "Gouverner la vie privée" à la librairie L'Euguélionne de Montréal

Émilie Biland présentera son dernier livre à la librairie féministe L'Euguélionne, 1426 rue Beaudry, à Montréal. Rendez-vous le 18 novembre 2019 à 17h30 !

Les droits au divorce et à l'union libre sont incontestablement des victoires des mouvements féministes. Après une demi-siècle de croissance continue des ruptures d'union, quel bilan tirer de leur traitement par les professionnel.les du droit et les administrations publiques, du point de vue des droits des femmes hétérosexuelles et de leur condition socioéconomique? Cet ouvrage répond à cette question en s'appuyant sur des enquêtes de terrain approfondies, menées tant au Québec qu'en France. Il montre que le gouvernement de la vie privée continue de différencier fortement les rôles parentaux des femmes et des hommes, et qu'il peine à lutter contre la paupérisation des femmes séparées.

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Émilie Biland

Couples séparés immigrés ou racisés : une justice familiale culturaliste

Emilie Biland a présenté cette communication à la journée d'études "Migrations internationales en Europe et vers l’Europe : comment se recomposent les frontières du public et du privé ?", à l'Université de Strasbourg, le 8 novembre 2019.

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Julie Minoc

Le recours au(x) droit(s) de majeurs protégés contre leur gré

Le 5 novembre 2019 à l’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP) à Rennes, Julie Minoc, sociologue, a présenté un pan de ses recherches dans le cadre des Séminaires du mardi : « "Je souhaite retrouver liberté et dignité dans les meilleurs délais."  Le recours au(x) droit(s) de majeurs protégés contre leur gré ».

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Émilie Biland

Une convergence divergente. Séparations conjugales et inégalités sociales en France et au Québec

Nouvel article paru dans SociologieS en octobre 2019

La massification des séparations conjugales et son corolaire, la libéralisation du droit au divorce, sont observées dans la plupart des pays d’Europe et d’Amérique du Nord. À partir d’enquêtes collectives menées durant plusieurs années en France et au Québec, cet article analyse la portée de ces changements sur les inégalités de classe et de genre. Dans ces deux contextes, l’action publique visant les séparations conjugales joue un rôle majeur dans le renouvellement contemporain du gouvernement de la vie privée. Toutefois, la France et le Québec sont caractérisés par des régimes partiellement distincts de reproduction institutionnelle des rapports sociaux. Ceci s’explique notamment par le caractère limité des circulations transnationales, débouchant sur une « convergence divergente » entre ces deux juridictions.

Article en ligne
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Émilie Biland

Gouverner la vie privée : l'encadrement inégalitaire des séparations conjugales en France et au Québec (ENS-Éditions, 2019)

Après dix ans de recherche collective sur l'action publique visant les couples séparés et leurs enfants, Émilie Biland compare les régimes institutionnels de production des inégalités privées dans deux contextes nationaux, la France et le Québec. Elle démontre ainsi les contradictions du gouvernement contemporain de la vie privée, entre libéralisme et normalisation, entre pouvoir d'État et privatisation de l'action publique. Ouvrage disponible au format papier et numérique à partir du site de l'éditeur : ENS-Éditions.

Résumé : L’implication de l’État dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la collectivité, justifient un interventionnisme renouvelé, dans lequel acteurs privés et mécanismes de marché occupent une place croissante. En tension entre libéralisme et normalisation, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu’entre la population majoritaire et les personnes racisées. Objet de vifs débats et de réformes récurrentes, la régulation par le droit des séparations conjugales est un observatoire précieux de ces recompositions, ici analysées à partir de trois enquêtes collectives, qualitatives et quantitatives, menées des deux côtés de l’Atlantique. En France comme au Québec, l’accès aux procédures, les interactions avec les professionnel·les et l’encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives du gouvernement de la vie privée. Cependant, chacun des contextes n’articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. En scrutant la production institutionnelle des inégalités privées, cet ouvrage invite à imaginer des voies alternatives, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, pour que la politique des droits tienne ses promesses émancipatrices.

Site de la maison d'éditions
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Collectif VioCo ProVic

Violences conjugales et Protection des victimes

Le collectif de recherche VioCo ProVic (composé de Solenne Jouanneau, Estelle Czerny, Marine Airiau, Anna Matteoli et Victor Lepaux) a rendu un rapport de recherche à la Mission Droit et justice, intitulé « Violences conjugales et Protection des victimes. Usages et conditions d’application dans les tribunaux français des mesures judiciaires de protection des victimes de violence au sein du couple ».

Qu’elles soient physiques, psychologiques, matérielles, sexuelles, économiques ou administratives, les violences entre partenaires intimes constituent désormais des infractions condamnées par la loi. Ce rapport propose d’étudier un aspect encore peu étudié de la judiciarisation des violences conjugales : la volonté du législateur de développer une justice de la « protection » et de la « sécurisation » de celles (ou, plus rarement, de ceux) qui, à un moment donné de leurs trajectoires, sont confrontés à la violence de leur (ex-)partenaire intime. Pour ce faire, les premiers chapitres se concentrent sur les conditions de mise en œuvre et d’appropriation à l’échelle nationale de l’ordonnance de protection (OP), un dispositif civil doté d’implications pénales. Les derniers chapitres s’intéressent plutôt à l’expression de cette préoccupation dans l’ordinaire d’une juridiction correctionnelle, ainsi qu’au sein d’un dispositif dédié tel que le téléphone grand danger (TGD). Au travers de ces trois configurations procédurales, il s’agit de saisir la manière dont les magistrats se sont ou non approprié l’injonction du législateur de contribuer à la « lutte contre les violences conjugales », non plus uniquement en réprimant les auteurs de ces violences, mais également en protégeant celles qui en sont les victimes. L’enquête repose sur la collecte de données de natures statistiques, ethnographiques et jurisprudentielles.

Site de la Mission Droit et Justice
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Céline Bessière

France Culture : Economie de la famille - Le marché de l’amour et des ruptures

Céline Bessière a participé à la semaine consacrée à "l'économie de la famille" dans l'émission "Entendez-vous l'éco ?" sur France Culture. Pour écouter l'émission c'est ici  

"Il existe un mot pour désigner ce marché de l'amour chez les sociologues : c'est l'homogamie, qui désigne le fait que les hommes et les femmes ne se mettent pas en couple avec n'importe qui, mais avec d'autres hommes et d'autres femmes qui leur ressemblent socialement du point de vue économique mais aussi du point de vue de leurs caractéristiques sociales." - Céline Bessière

Entendez-vous l'éco
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Émilie Biland et Philippe Boursier

Manuel indocile de sciences sociales

Présentation du Manuel indocile de sciences sociales, avec des éléments sur les inégalités de genre dans la prise en charge des enfants.

a réforme du lycée et la réécriture des programmes de sciences économiques et sociales ont été les éléments déclencheurs de ce vaste projet. Le « Manuel indocile de sciences sociales », publié aux éditions La Découverte, se voulait être initialement une réponse contradictoire à cette « école de la confiance ». Mais au cours de son élaboration, il y a eu le mouvement des gilets jaunes, la crise des hôpitaux publics, les marches pour le climat, la mobilisation des retraité·es etc. Le spectre des possibles s’est alors élargi, la table des matières s’est rallongée. Avec l’aide d’une centaine de chercheurs·euses et d’enseignant·es, le bouquin est un formidable garde-fou salvateur au réductionnisme des fausses évidences ou des idées préconçues. L’émancipation passe par la connaissance et… savoir, c’est déjà résister ! Ce « Manuel indocile de sciences sociales » peut être une arme pour ne plus « se faire avoir », devenir un prétexte à réfléchir ensemble et qui sait, agir en commun…

Podcast
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Émilie Biland, Julie Minoc et Hélène Oehmichen

S'occuper des enfants : un truc de meufs ?

Trois membres de l'équipe JUSTINES signent cette notice dans le Manuel indocile des sciences sociales (Fondation Copernic / La Découverte, 2019).

Aujourd’hui encore, les mères en font nettement plus que les pères à la maison. Ces inégalités domestiques prennent plusieurs formes : du temps pour réaliser les multiples tâches, de l’attention pour coordonner les activités des membres du foyer, des émotions et des sentiments pour apaiser et adoucir leur quotidien. Au boulot, c’est pareil : les femmes sont beaucoup plus nombreuses à travailler auprès d’enfants, dans les crèches, les écoles, les services sociaux. Est-ce parce qu’elles aiment ça ? Parce que ça les arrange ? Et les hommes, qu’est-ce qu’ils font, au juste ? Comment changer les choses ?

Site de l'éditeur
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Laure Crepin

Communication au 8e congrès de l’AFS, Réseau thématique Méthodes « Classer les trajectoires à partir des grandes enquêtes : quel impact de la méthode sur les résultats ? »

Le 28 août 2019, Laure Crepin a présenté une communication au 8e congrès de l’Association Française de Sociologie à Aix en Provence (27-30 août 2019), dans le réseau thématique Méthodes, communication intitulée « Classer les trajectoires à partir des grandes enquêtes : quel impact de la méthode sur les résultats ? », en comparant les trajectoires résidentielles après les séparations conjugales à l'aide deux bases de données de la statistique publique, et de deux enquêtes.

Céline Bessière

Reversed Accounting Legal Professionals, Families and the Gender Wealth Gap in France

"Legal Professionals, Families and the Gender Wealth Gap in France". Communication dans le panel "Gender, Work and Family"  for the Conference of the Society for the Advancement of Socio-Economics (SASE) to be held at The New School – New York City, USA - 27-29 June 2019.

This paper describes how legal professionals and families contribute to the widening, legitimation and concealment of the gender wealth gap. It is based on ethnographic observation, study of legal files and statistical data on gender wealth inequality in France. Despite formally equal law, family wealth arrangements in moments of estate planning and marital breakdown tend to reproduce gender inequality.The main legal professionals involved are lawyers and notaries. In their interactions with family members, they carry out reversed accounting, a logic of practice in which the result comes first and computation comes after. As families and legal professionals strive to preserve real estate and businesses, or to minimize taxes, they produce inventories, estimations and distributions of assets which disadvantage women, even though shares appear to be formally equal. Female legal professionals, as well as female clients, may endorse this concern, and thus, also unwittingly contribute to the gender wealth gap.

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Céline Bessière et Sibylle Gollac

Reversed Accounting: Legal Professionals, Families and the Gender Wealth Gap in France

Céline Bessière presented her forthcoming paper  « Reversed Accounting: Legal Professionals, Families and the Gender Wealth Gap in France », at the Society for Advancement of Socio-Economics (SASE) conference at The New School, New York, USA.

Céline Bessière

Reversed Accounting: Legal Professionals, Families and the Gender Wealth Gap in France

Le 6 juin 2019, Céline Bessière presented her forthcoming paper « Reversed Accounting: Legal Professionals, Families and the Gender Wealth Gap in France », at the conference Accumulating Capital, Strategies of Profit and Dispossessive Policies, Université Paris-Dauphine, Paris.

Laure Crepin

Communication au XVIIIe Colloque National de Démographie (CUDEP) à Dijon "Quelles conséquences des ruptures conjugales en termes d’inégalités de logement ? »

 Laure Crepin, le 14/05/2019 : Communication au XVIIIe Colloque National de Démographie (CUDEP) à Dijon (21-24 mai 2019) "Quelles conséquences des ruptures conjugales en termes d’inégalités de logement ? »

Céline Bessière et Nicolas Frémeaux

Recension : le traitement juridique des conséquences économiques du divorce

Recension : Le traitement juridique des conséquences économiques du divorce. Une approche économique, sociologique et juridique de la prestation compensatoirede Isabelle Sayn et Cécile Bourreau-Dubois pour Droit et Sociétés, n°102, 2019

Céline Bessière et Muriel Mille

Mixité dans les professions du droit

9 mai 2019, audition par le Conseil National du droit, dans le cadre de la rédaction du rapport pour renforcer la mixité sociale et de genre des études de droit et des professions juridiques par Emmanuelle Chevreau, Sandrine Zientara et Vivien David, Cour de Cassation, Paris.

Marine Airiau

Publication dans l'ouvrage "La coexistence des droits"

Marine Airiau, « La coexistence des droits et son influence sur la pratique judiciaire : la fabrique du traitement des violences commises au sein du couple », Colloque, Faculté de droit, Université de Strasbourg,  in E. Rhinn, G. Wattellin, M. Aras, Y. Ganne, J.-B. Varoqueaux (dir.), La coexistence des droits, Éditions Mare et Martin, 2019,  p. 179-194.

Sous quelle loi vis-tu ? Posée par les juges dès le début du Moyen Âge, cette question demeure l’une des illustrations les plus saisissantes de la diversité́des normes et des ordres juridiques à travers l’Histoire. De nos jours, un constat semblable s’impose : au sein d’un même espace, plusieurs droits peuvent être amenés à cohabiter, voire à interagir. À l’heure où les droits supranationaux confirment leur importance sur la scène juridique, et où la question de leurs rapports avec les droits nationaux est inévitable, le thème de la coexistence des droits se révèle des plus actuels. Le sujet invite à explorer les origines mais également les conséquences des situations de coexistence des droits, qu’elles soient contemporaines ou plus anciennes. Comment se forment-elles ? Sont-elles inévitables ? Sont-elles pacifiques ou porteuses de conflits ? Peuvent-elles permettre d’améliorer le droit ? Comment des droits d’origines diverses et d’inspirations différentes peuvent-ils s’interpénétrer ? Du droit civil au droit pénal, en passant par le droit international privé, les droits de l’Homme, le droit de l’Union européenne, le droit du travail, le droit colonial, le droit canonique et la théorie du droit, les travaux de la journée d’études organisée à l’Université de Strasbourg le 9 décembre 2016 proposent à la fois des réponses et des pistes de réflexions face à ces interrogations incontournables pour le juriste du XXIe siècle.

https://livre.fnac.com/a12125382/RHINN-WATTELLIN-ARAS-GANNE-La-coexistence-des-droits?Origin=fnac_google
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Julie Minoc

(Dés)Intégrer sous contrainte. La fabrique d’un handicap par la justice des tutelles

Julie Minoc, « (Dés)Intégrer sous contrainte. La fabrique d’un handicap par la justice des tutelles », Savoir/Agir, vol. 47, no. 1, 2019, p. 43-52.

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Céline Bessière et Hélène Steinmetz

Les demandes des justiciables en matière familiale

30 mars 2018, « Que nous apprennent les enquêtes sociologiques sur les demandes des justiciables en matière familiale ? », présentation à la matinée d’études organisée par le Syndicat des Avocats de France sur le droit de la famille et les réformes du divorce, Maison des avocats de Seine-Saint-Denis, Bobigny.

Céline Bessière

Les arrangements patrimoniaux dans la France contemporaine

15 mars 2019, « Les arrangements patrimoniaux dans la France contemporaine », présentation à l’atelier de lecture en histoire et sociologie rurales, organisé par S. Barral, S. Brunier, B. Leroux, N. Mignemi, É. Morena, J. Oui et D. Thivet, Paris, EHESS.

Céline Bessière, Nicolas Frémeaux, Sibylle Gollac et Marion Leturcq,

Le genre du patrimoine immobilier

12 mars 2019, « Le genre du patrimoine immobilier, état des lieux »,  Journée d’études Le Monde privé des femmes, bilan et perspectives, INED.

Emilie Biland

Séminaire à l'Université Laval (Québec)

Emilie Biland, "Gouverner la vie privée. L’encadrement inégalitaire des séparations conjugales en France et au Québec", Midi-Recherche de la chaire Claire Bonenfant Femmes, Savoirs, Sociétés, Université Laval (Québec, Canada), février 2019

Emilie Biland

Atelier de la recherche d'ARENES

Emilie Biland, "Francophone, collective et au long cours. Une comparaison franco-québécoise du gouvernement de la vie privée", Atelier de la recherche d'ARENES (UMR 6051), Rennes, janvier 2019

Emilie Biland et Sibylle Gollac

Séminaire à l'EHESS

En décembre 2018, Emilie Biland et Sibylle Gollac ont présenté l'article du Collectif Onze, "Enquêter, écrire et publier en collectif. Une expérience de recherche au tribunal des couples" (Ethnographiques, 2016) au séminaire Ethnographies : Méthode, expérience, écriture assuré par Didier Fassin à l'EHESS.

Céline Bessière

Reversed Accounting Behind Closed Doors

14 novembre 2018, « Reversed Accounting Behind Closed Doors », présentation dans le panel « Finance, Funds and Fiduciaries : Anthropological investigation into "Securities Capitalism" » organisé par Camille Herlin-Giret et Samuel Weeks, American Anthropological Association Meeting,San José, California, USA.

This paper describes how legal professionals and families contribute to the widening, legitimation and concealment of the gender wealth gap. It is based on ethnographic observation, study of legal files and statistical data on gender wealth inequality in France. Despite formally equal law, family wealth arrangements in moments of estate planning and marital breakdown tend to reproduce gender inequality.The main legal professionals involved are lawyers and notaries. In their interactions with family members, they carry out reversed accounting, a logic of practice in which the result comes first and computation comes after. As families and legal professionals strive to preserve real estate and businesses, or to minimize taxes, they produce inventories, estimations and distributions of assets which disadvantage women, even though shares appear to be formally equal. Female legal professionals, as well as female clients, may endorse this concern, and thus, also unwittingly contribute to the gender wealth gap.

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Julie Minoc, avec Benoît Eyraud et Cécile Hanon (dir.)

Choisir et agir pour autrui ? Controverse autour de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées

Benoît Eyraud, Minoc Julie et Hanon Cécile (dir.), Choisir et agir pour autrui ? Controverse autour de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées, Paris, Doin-John Libbey Eurotext, 2018.

Les sociétés démocratiques reposent sur une présomption légale d'égale capacité de tous les citoyens à choisir et à agir pour eux-mêmes. Dans de nombreuses situations de vulnérabilité (avancée en âge, maladie, handicap, difficultés socioéconomiques), ce principe d’égale autonomie est remis en cause. Des proches ou des professionnels sont alors conduits à intervenir pour la personne, parfois à sa place, avec ou sans son consentement. Le souci de protection des personnes au nom de leur intérêt constitue le paradigme classique des régulations des pratiques de soin et d’accompagnement. Avec la Convention Internationale relative aux droits des personnes handicapées, ce paradigme est discuté et fait l’objet d’une vive polémique. La convention, qui a pour principe qu’un handicap ne devrait jamais être une source de discrimination ni de limitation de l’exercice des droits de l’homme, affirme en effet que toute personne a droit à la reconnaissance de sa personnalité juridique dans des conditions d’égalité. Pour certains, cet article implique l’abolition de tout système légal de prise de décision pour autrui ; pour d’autres, une telle abolition serait préjudiciable. Les contributions réunies dans cet ouvrage visent à faire connaître et vivre cette controverse, en éclairant les enjeux sociaux, normatifs, politiques, professionnels, ou encore familiaux qu’elle soulève. Comment définir et évaluer les « capacités » des personnes ? Comment les proches et les professionnels font-ils pour résoudre les dilemmes inhérents au travail d’accompagnement, de soin et d’assistance ? Comment concilier socialement et relationnellement le maintien de l’autonomie et la protection des personnes ? Doit-on choisir et agir pour autrui, et si oui comment ? Dans le cadre d’une démarche scientifique et citoyenne, cet ouvrage donne la parole aux chercheurs, aux acteurs de terrain, aux professionnels et aux personnes concernées pour ouvrir cette discussion capitale sur le respect des droits des personnes considérées comme vulnérables et leur participation effective dans la société.

Choisir et agir pour autrui ?
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Emilie Biland et Muriel Mille

Séminaire à Sciences Po

En septembre 2018, Emilie Biland et Muriel Mille ont présenté leur article "Ruptures de riches" (paru dans Sociétés contemporaines en 2017) dans le cours "Fabrique de la recherche" assuré par Olivier Pilmis (CSO) dans le master 2 de sociologie de Sciences Po.

Emilie Biland

Deux communications au Congrès Mondial de Sociologie

Emilie Biland a présenté deux communications au congrès de l'International Sociological Association à Toronto en juillet 2018 : "A cross-national comparison of gender and class entanglements (France-Québec)" dans le RC06 Family Research : Family justice and the culture of parenthood. ; "Gender and Class Inequalities in Access to Family Justice" dans le Working Group on Civil Justice.

Céline Bessière

Céline Bessière invitée par Eva Illouz dans son séminaire

Le 28 juin 2018, Céline Bessière a discuté le livre de Eva Illouz, Emotions as Commodities, Capitalism Consumption and Anthenticity (Routledge, 2017)  en présence de l'autrice, dans le cadre de son séminaire à l'EHESS

Céline Bessière

Quand les couples font les comptes

19 juin 2018, « Quand les couples font les comptes. Enjeux économiques des séparations conjugales et inégalités de richesse entre les hommes et les femmes », présentation à la journée d’études Domination, pouvoir et remise de soi dans le couple, autour de Pratiques de l’amourde Michel Bozon, Université Picardie Jules Verne, CURAPP-ESS, Amiens.

Céline Bessière

Courts and Legal Decisionmaking in Realist Perspective

Le 7 juin 2018, Céline Bessière a été chair du panel « Courts and Legal Decisionmaking in Realist Perspective », Law and Society Meeting, Toronto, Canada.

Céline Bessière

Sexist Accounting

7 juin 2018, « Sexist Accounting. An Ethnography of Inheritance Planning and Marital Breakdown in France », presentation dans le panel “Gender and Judging”, Chairs: Josephine Dawuni et Monika Lindbekk, Law and Society Association Meeting, Toronto, Canada.

I describe one mechanism through which gender wealth inequality is produced and reproduced in France. While most studies focus on the gender income gap and the gendered division of work on the labor market and at home, I analyze what happens when family wealth is distributed among kin in moments of inheritance planning and marital breakdown, two moments that I call family wealth arrangements. Family is an institution partly defined by the law. Yet, despite a formally equal law, statistical studies show that gender wealth inequality is widening in France. To understand why, I study family wealth arrangements as they are made behind closed doors.

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Céline Bessière

Women at court

Le 7 juin 2018, Céline Bessière était chair du panel « Women at Court », Law and Society Meeting, Toronto, Canada.

Céline Bessière, Sibylle Gollac et Muriel Mille

Confrontations entre juges et justiciables aux affaires familiales. Connivence et mépris de classe 

Le 23 mai 2018, Céline Bessière, Sibylle Gollac et Muriel Mille ont présenté leur papier en cours d'écriture : « Confrontations entre juges et justiciables aux affaires familiales. Connivence et mépris de classe », au séminaire Confrontations de classe organisé par Thibaut Menoux et Sylvain Ville, Ecole Normale Supérieure.

Céline Bessière

Discussion du livre de Jonathan Morduch, Financial Diaries

Le 23 mai 2018, à l'occasion de l'invitation de Jonathan Morduch, professeur d'économie à New York University à l'IRISSO-Université Paris-Dauphine, Céline Bessière a discuté son livre Financial Diaries. How American Families Cope in a World of Uncertainty (Princeton University Press, 2017). IRISSO, Université Paris-Dauphine.

Julie Minoc

Rencontre à la librairie La Terrasse de Gutenberg autour de l'ouvrage « Choisir et agir pour autrui ? Controverse autour de la convention de l'ONU sur les droits des personnes handicapées »

Rencontre à la librairie La Terrasse de Gutenberg autour de l'ouvrage « Choisir et agir pour autrui ? Controverse autour de la convention de l'ONU sur les droits des personnes handicapées », 15 novembre 2018, Paris 12e.

Hélène Zimermann

Communication au colloque "La sociologie du droit dans la francophonie: état de la recherche"

Zimermann Hélène, « Le travail des avocat.e.s familialistes sous la loupe : demandes parentales et conseils juridiques pour la prise en charge des enfants post-rupture », colloque "La sociologie du droit dans la francophonie : état de la recherche", 86e congrès de l’ACFAS, Université du Québec à Chicoutimi, 7 mai 2018

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Émilie Biland

Communication à l'Université de Genève

Biland Emilie, « Gouvernement des séparations conjugales et «coparentalité» : des normes aux pratiques », séminaire en droit de la famille et droits de l’enfant, Université de Genève, 19 avril 2018

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Céline Bessière

La richesse des familles

Le 6 avril 2018, Céline Bessière a présenté son mémoire original d'HDR "La richesse des familles" au séminaire général de l'IRISSO, à l'Université Paris-Dauphine

Céline Bessière et Sibylle Gollac

PATRIMOINE

« PATRIMOINE », article sous forme d’acrostiche, Panthère Première, n°2, printemps 2018

Dilapider son patrimoine, le transmettre à sa progéniture, le partager ? Les options sont plus nombreuses que ne le laissent penser les statistiques, le droit français et les bonnes manières. Sur les pavés, une nouvelle page : en se frottant à La pierre à feu, la revue Panthère Premièreexplore les histoires de patrimoine et de transmission, qui suscitent et perpétuent des inégalités, mais les fait aussi parfois partir en fumée quand la pierre réchauffe les collectifs dont elle s’entoure et entretient la foudre de la lutte.

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Émilie Biland

Publication dans la revue sociale et politique "À Bâbord !"

Émilie Biland, "Pension alimentaire et politiques sociales : quels impacts sur les droits des femmes ?", À bâbord ! Revue sociale et politique, n°74, 2018.

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Émilie Biland

Interview d'Émilie Biland dans le journal Montréalais "La Presse"

"Divorce: les riches privilégiés par le système de justice", interview d'Émilie Biland par Philippe Teisceira-Lessard et Tristan Péloquin dans La Presse, 11 février 2018

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Céline Bessière

Pourquoi les femmes accumulent-elles moins que les hommes ?

9 février 2018, « Pourquoi les femmes accumulent-elles moins que les hommes ? L’institution familiale comme structure politique », présentation à la journée d’études Structures politiques du capitalisme, organisée par A. Roger et M. Ansaloni à l’Université de Bordeaux.

Après une parenthèse historique de réduction des inégalités économiques dans la première moitié du XXème siècle (dues aux guerres mondiales et aux politiques publiques mises en place à leur suite), les inégalités économiques issues des revenus du travail et encore plus de la détention de patrimoine croissent depuis les années 1970-1980 de façon spectaculaire en Europe et en Amérique du Nord (Piketty, 2013). Aux yeux des économistes, le capitalisme au début du XXIème siècle apparaît de plus en plus comme un capitalisme d’héritiers, fondé sur la transmission familiale de la richesse, comme au XIXème siècle (Piketty, 2013). Fondés sur des données agrégées — comptabilité nationale, sources fiscales et enquêtes par questionnaire — et des méthodes d’analyse statistique, ces approches ont l’immense intérêt de placer à nouveau les transferts économiques familiaux au cœur du fonctionnement du capitalisme contemporain.   Toutefois, comme le rappelle Rémi Lenoir, la famille qui est « le plus familier des objets » se présente sous « l’évidence de ce qui est inscrit et institué notamment dans la langue, les schèmes perceptifs et cognitifs qui lui sont associés et dans le droit et le mode d’organisation social qui lui est lié » (Lenoir, 2003 : 39). Les économistes et les statisticien.ne.s n’échappent pas à cette matrice cognitive. La « famille » est une unité d’analyse incrustée implicitement ou explicitement dans nombre des catégories de l’Etat, à commencer par la notion de « ménage » de la statistique publique ou encore le « foyer fiscal » de l’administration des impôts. Ainsi, les données statistiques sur les patrimoines, sont, de fait, très souvent récoltées au prisme d’une unité familiale. Matrice cognitive de l’analyse statistique et de certaines politiques fiscales, le ménage fonctionne comme une boîte noire qui masque ce qui joue en son sein. Les inégalités de richesse intra-familiales, notamment les inégalités de genre, restent ainsi, la plupart du temps, dans l’angle mort de l’analyse. L’analyse de Piketty — comme celle de la plupart des chercheurs qui travaillent sur les inégalités de patrimoine à une échelle macro-économique — est ainsi aveugle au genre (Geier et al.,2014). Paradoxalement, alors que Piketty souligne la place (à nouveau) croissante de l’héritage dans la reproduction des inégalités de richesse, il ne « parvient pas à penser la composante genrée des institutions et des normes qui affectent directement les dynamiques qu’il met en avant. Même si Piketty lui-même dit que l’inégalité prend corps dans des institutions, il ne parvient pas à penser comment le mariage et la famille affectent les transmissions de richesse dans l’économie contemporaine » (Boushey, 2017 : 370, ma traduction). Les inégalités de genre, parce qu’elles se jouent au sein de l’institution familiale, dans les rapports d’alliance et de filiation, restent tapies dans l’ombre.     Pour dépasser les angles-morts des approches centrées sur l’individu ou le ménage et restituer la force économique des relations de parenté, je considère l’institution familiale, dans une perspective matérialiste, comme une institution économique à part entière : un lieu de production, de distribution, de contrôle et d’évaluation des richesses.Cette conceptualisation s’ancre dans l’exploration ethnographique de deux moments cruciaux de transferts économiques entre personnes apparentées : les successions et les séparations conjugales. Je qualifie ces deux moments d’arrangements patrimoniaux, afin de suggérer que ce sont des moments de co-production, conjointement par les personnes apparentées et les professionnel.le.s du droit, d’un consensus sur les transferts économiques intra-familiaux.   Dans cette communication, je réaliserai un bref retour sur l’histoire du droit de la famille, afin de rappeler combien historiquement les femmes ont été empêchées jusque récemment, de façon tout à fait officielle, d’accumuler des richesses. Formellement, au cours du XXème siècle, le droit de la famille est devenu, du moins dans ses grandes lignes, un droit égalitaire. Toutefois, les données statistiques dont nous disposons nous enseignent que cette égalité formelle du « droit des biens » se conjugue avec des inégalités de richesse entre les hommes et les femmes, souvent difficiles à quantifier car nichées à l’intérieur des ménages, mais néanmoins nettement repérables et même en augmentation.   L’observation des arrangements patrimoniauxnous place au cœur de la fabrique de ces inégalités de genre. Dans le huis clos des études notariales et des cabinets d’avocats spécialisés en droit de la famille, l’ethnographie permet d'étudier les manières de compter et de répartir la richesse des familles, à l’ombre du droit, du marché et du fisc. Cela nous permet de déconstruire l’apparente neutralité de la formalisation comptable. Cette formalisation suggère que les professionnel.le.s du droit de la famille établissent les partages patrimoniaux en réalisant des additions et des soustractions d’actifs et de passifs. Or, en pratique, nous montrons que les arrangements patrimoniaux consistent en la production d’un consensus sur un résultat pour établir ensuiteles additions et les soustractions. Nous qualifions ces opérations de comptabilités inversées. Elles s’appliquent tout autant aux successions qu’aux liquidations de patrimoine conjugal, aux fixations de pension alimentaire que de prestation compensatoire. Ces comptabilités inversées intègrent des normes genrées bien peu favorables aux femmes. En matière de succession, cela explique que les entreprises ou les maisons de famille sont davantage transmises aux fils qu’aux filles. En matière de séparation, la contribution des femmes à l’accumulation de richesse – notamment par tout le travail gratuit qu’elles produisent (Delphy, 1998 [1970]) – n’est ni reconnue, ni comptée. Nous nous inscrivons donc ici dans le champ de la critique féministe du droit (pour une présentation récente en France, Cardi & Devereux, 2014) pour montrer que l’égalité formelle ne se traduit pas en une égalité du droit en pratiques. Nous verrons enfin que ces comptabilités inversées ont lieu à l’ombre du fisc, en vue de s’en protéger. Cela conduit les personnes apparentées à minimiser leurs avoirs et chemin faisant à favoriser les plus fortuné.e.s parmi eux, c’est-à-dire le plus souvent les hommes par rapport aux femmes. Les comptabilités inversées que nous mettons en exergue ne sont pas « en soi » sexistes, elles ne résultent pas d’une volonté explicite de déposséder les femmes, mais qui elles contribuent, en pratique, à creuser les écarts de richesse entre les sexes, selon des modalités variées dans les différents milieux sociaux.    

https://spoc.hypotheses.org/326
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Céline Bessière, Émilie Biland, Abigail Bourguignon, Sibylle Gollac, Muriel Mille & Hélène Steinmetz

Publication dans la revue Ethnologie Française

Bessière Céline, Biland Emilie, Bourguignon Abigail, Gollac Sibylle, Mille Muriel & Steinmetz Hélène, «“Faut s’adapter aux cultures Maître”. La racialisation des publics de la justice familiale en France métropolitaine », Ethnologie Française, XLVIII, 2018, 1, p. 131-140.

Issu d’une enquête collective au sein de tribunaux de grande instance en France, l’article cherche à comprendre pourquoi le domaine de la famille est le terrain privilégié de l’expression d’un souci culturaliste de la part des professionnel‑le‑s du droit (juges, avocat‑e‑s et greffières) et quels sont les effets, dans la pratique, de ces processus de différenciation et de racialisation des publics sur le traitement des justiciables appartenant aux minorités ethno‑raciales. Dans un contexte de justice de masse, les catégories ethno‑raciales que les professionnel‑le‑s du droit mobilisent offrent un moyen rapide de catégoriser les affaires, en appréhendant des situations familiales perçues comme « complexes » dans une opposition binaire et évolutionniste (culture « traditionnelle » et « patriarcale » des minorités ethno‑raciales vs culture « moderne » et « émancipatrice » de la population majoritaire), durcissant par là des stéréotypes de genre et de classe.

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Jeune maman qui tient son fils par la main dans la rue.
Céline Bessière

Interview de Céline Bessière dans le journal "La Croix"

"Depuis janvier 2017, la petite révolution des pensions alimentaires", interview de Céline Bessière par Emmanuelle Lucas dans La Croix, 8 janvier 2018

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Muriel Mille, Gabrielle Schütz

Des avocat-es face au (dé)classement de leur activité. La féminisation du droit de la famille.

Communication au Congrès de l'Association Française de Sociologie, Aix en Provence, Août 2019, Réseau Thématique Travail, organisations, emploi Cette communication examine la  la manière dont s’articulent la dévalorisation du droit de la famille et sa féminisation, ainsi cherche à rendre compte des différentes stratégies adoptées par les avocat-es pour revaloriser ce droit.

Les travaux sur la profession d’avocat ont insisté sur le caractère du marché du conseil (Karpik, 1995 ; Bessy, 2015). Dans de nombreux pays, le droit de la famille est ainsi catégorisé comme moins prestigieux et moins rémunérateur que d’autres (Kay, 2009). Le droit de la famille est ainsi un domaine du droit peu valorisé, mal classé parmi les spécialités juridiques. Or le droit de la famille est un des domaines juridiques où la féminisation du barreau est la plus visible. En nous appuyant sur les résultats d’une enquête de terrain collective menée dans les cabinets d’avocats de deux juridictions françaises de 2013 à 2016, dont nous mobiliserons principalement le volet qualitatif (50 entretiens approfondis avec des avocat-es), nous nous attacherons dans cette communication à examiner la manière dont s’articulent la dévalorisation du droit de la famille et sa féminisation, ainsi qu’à rendre compte des différentes stratégies adoptées par les avocat-es pour revaloriser ce droit. Pour ce faire, nous croiserons l’étude des modes d’engagement dans le travail, des pratiques professionnelles et des carrières. Nous montrerons d’abord commet on observe une division genrée des spécialités juridiques qui confronte des femmes spécialisées en droit de la famille et des hommes pour qui cette activité est secondaire. Hommes et femmes ne s’orientent pas vers le droit de la famille selon les mêmes mécanismes : la spécialisation féminine s’explique par des socialisations de genre, mais aussi par des stéréotypes associés aux femmes qui jouent aussi bien sur l’afflux de la clientèle que sur la division du travail dans les cabinets. Puis dans un second temps, nous nous intéressons aux stratégies mises en œuvre par les avocat-es spécialisées dans ce domaine pour résister aux catégorisations de leur travail et de leur activité. Les avocates spécialisées dans les affaires familiales n’entretiennent pas toutes le même rapport à leur activité et ne l’exercent pas tout à fait selon les mêmes modalités, selon leur clientèle, leurs trajectoires socioprofessionnelles et leur génération. Face à la mauvaise réputation du droit de la famille, les avocates spécialisées dans ce domaine ont deux modes opposés de revalorisation de leur travail. Une partie, à la clientèle plutôt mixte ou modeste, valorise fortement la dimension humaine et l’empathie conformément aux stéréotypes de genre qui jouent dans la spécialisation féminine en cette matière. Une autre partie, à la clientèle plus aisée, met l’accent sur l’ampleur des sommes en jeu dans les affaires qu’elles traitent et sur la technicité du droit de la famille. Cette communication s’inscrit ainsi dans l’axe 1 de l’appel à communication en cherchant à comprendre comment les classements des spécialités juridiques reposent sur une division sexuée du travail au sein de la profession d’avocat. Elle montre ainsi comment ces classements sont produits mais aussi comment les professionnel-les du droit font avec les logiques de classement de leur activité, en s’appropriant ceux-ci ou en les contournant.

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Muriel Mille, Hélène Oehmichen, Gabrielle Schütz

Des avocat.e.s envahi.e.s par leurs client.e.s ? Les avocat.e.s en droit de la famille face à l’articulation entre vie privée et vie professionnelle

Communication au Congrès de l'Association Française de Sociologie, Août 2019, Réseau thématique 48 Articulation des temps sociaux